Suite à l’annulation d’un atelier sur l’homophobie par le Recteur du Gymnase des Creusets, Oskar Freysinger avait affirmé que l’homophobie n’existait pas en Valais, propos relatés par la RTS mercredi dernier. Une réalité toute autre lorsqu’on s’adresse directement aux concernés. Cyril*, homosexuel, raconte…
Que pensez-vous des propos d’Oskar Freysinger affirmant qu’il n’y a pas d’homophobie dans son canton ?
Je trouve ses propos complètement déplacés. Je suis aussi très troublé que notre Chef de la formation et de la sécurité ne voie pas d’homophobie dans le canton du Valais. En effet, lors de l’organisation de la Gay Pride 2015, on a vu naître une page Facebook tentant d’annuler la manifestation et où les homosexuels étaient ouvertement insultés. Oskar Freysinger a des propos qui incitent plus à la haine qu’ils ne la condamnent.
En tant qu’homosexuel affirmé, comment vivez-vous votre homosexualité au Valais ?
Je ne me suis jamais senti pleinement à l’aise en Valais. Au cycle d’orientation de Nendaz, je me faisais sans arrêt moquer parce que j’étais gay ou efféminé… J’ai toujours été mis à l’écart. Ensuite, je suis allé poursuivre mes études en ville de Sion. Je pensais que la situation serait plus simple et que je pourrais me fondre dans la masse. Mais un jour, je me suis fait prendre en photo avec un autre garçon. Cette photo a circulé sur les réseaux sociaux et j’ai vu un tas d’insultes et de menaces à mon égard. Pendant 3 mois, je n’ai plus osé sortir de chez moi.
Comment vivez-vous votre orientation sexuelle dans votre lycée ?
Il m’arrive d’entendre toutes sortes d’insultes dans les couloirs. Il ne passe pas un jour sans entendre un « sale pédé » lorsque je change de classe. Mais j’ai grandi et je ne me laisse plus marcher sur les pieds, ceci a fait baisser le manque de respect que je percevais lorsque j’étais moins sûr de moi. L’homophobie est bien présente en Valais… peut-être faut-il être homosexuel pour la ressentir, je ne sais pas.
Que pensez-vous des propos d’Oskar Freysinger affirmant qu’il n’y a pas d’homophobie dans son canton ?
Je trouve ses propos complètement déplacés. Je suis aussi très troublé que notre Chef de la formation et de la sécurité ne voie pas d’homophobie dans le canton du Valais. En effet, lors de l’organisation de la Gay Pride 2015, on a vu naître une page Facebook tentant d’annuler la manifestation et où les homosexuels étaient ouvertement insultés. Oskar Freysinger a des propos qui incitent plus à la haine qu’ils ne la condamnent.
En tant qu’homosexuel affirmé, comment vivez-vous votre homosexualité au Valais ?
Je ne me suis jamais senti pleinement à l’aise en Valais. Au cycle d’orientation de Nendaz, je me faisais sans arrêt moquer parce que j’étais gay ou efféminé… J’ai toujours été mis à l’écart. Ensuite, je suis allé poursuivre mes études en ville de Sion. Je pensais que la situation serait plus simple et que je pourrais me fondre dans la masse. Mais un jour, je me suis fait prendre en photo avec un autre garçon. Cette photo a circulé sur les réseaux sociaux et j’ai vu un tas d’insultes et de menaces à mon égard. Pendant 3 mois, je n’ai plus osé sortir de chez moi.
Comment vivez-vous votre orientation sexuelle dans votre lycée ?
Il m’arrive d’entendre toutes sortes d’insultes dans les couloirs. Il ne passe pas un jour sans entendre un « sale pédé » lorsque je change de classe. Mais j’ai grandi et je ne me laisse plus marcher sur les pieds, ceci a fait baisser le manque de respect que je percevais lorsque j’étais moins sûr de moi. L’homophobie est bien présente en Valais… peut-être faut-il être homosexuel pour la ressentir, je ne sais pas.
